Les ARCL en bref
Archives Recherches Cultures Lesbiennes
Maison des Femmes
163 rue de Charenton
75012 Paris
tél. : 01-46-28-54-94
archives.lesbiennes@gmail.com
www.arcl.fr
Permanence : tous les jeudis de 19h à 21h30
Centre d'archives et bibliothèque de prêt
Ouverte à toutes
Pour plus d'informations, rendez-vous sur notre site suivant ce lien
www.arcl.fr/spip.php?rubrique19
Le centre des Archives, Recherches, Cultures Lesbiennes a été créé en 1983 à une époque où le milieu comme le mouvement lesbien était en plein essor : des groupes, associations, lieux existaient à Lille, Nantes, Nancy, Grenoble, Paris, Rennes, Lyon, Toulouse, Marseille, Tour, Rouen, Besançon, dans une rupture plus ou moins totale avec le féminisme hétérosexuel comme avec le mouvement homosexuel mixte. Des journaux et revues lesbiennes françaises et francophones étaient publiées : Lesbia, Espaces, l’Agendienne, Amazonne d’Hier ,Lesbienne d’Aujourd’hui au Québec, les Lesbiannaires en Belgique, CLIT 007 en Suisse.
Ces groupes avaient conscience de se projeter vers l’avenir, le désir de réunir toutes les traces lesbiennes possibles ainsi que de se rendre visibles. Les ARCL se créèrent grâce à cette dynamique. Mais les années « théoriques » se vivront petit à petit au passé pour une grande majorité du milieu lesbien. L’arrivée au pouvoir du gouvernement PS en 1981 va provoquer petit à petit une dépolitisation, une disparition ou une intégration de nombre de mouvances en lutte. Bien sûr, la peur de la répression liée au pouvoir de droite disparaît et permet de développer une dynamique de visibilité ; mais cela se traduit aussi par un refus de poursuivre les analyses théoriques et des pratiques radicales et féministes, d’analyser l’oppression des femmes par le groupe social masculin, grille obligée pour " lire " la société libérale, raciste, machiste, blanche...
Le collectif des ARCL garde pour objectif de collecter, archiver et proposer aux lesbiennes - comme à toutes les femmes - l’accès à un fonds documentaire, un des plus vaste au niveau national, témoignant de leur histoire, de leurs luttes et de leurs différentes expressions. L’association reste dans une mouvance politique non-mixte assumée.
Les démarches de l’association sont aujourd’hui, au vu du soutien affiché de la Mairie de Paris aux associations lesbiennes comme gays, d’obtenir des subventions pour développer leur rayonnement, en professionnalisant le travail d’archivage et son suivi, grâce à des vacations rémunérées. Développer leurs utilisations pour toutes sans ségrégation et la possibilité d’une mise en réseau avec les autres centres d’archives existants ne peut que lutter contre la lesbophobie et l’invisibilisation persistante.